Pour la première fois depuis bien longtemps, nous n’avons pas posé nos valises estivales en Bretagne, mais en Ardèche du Sud (ceux qui me connaissent savent pourquoi nous n’avons pas quitté notre jolie région Rhône-Alpes, sinon, vous pouvez le deviner en lisant ce billet ;-). J’étais donc gravement en manque de mes drogues estivales favorites : la mer à 17 degrés, les galettes de blé noir, les coquillages de la baie de Saint Brieuc…
En bonne droguée que je suis, il a fallu que je trouve un substitutif, j’ai nommé le sucre (la plus grosse drogue en vente libre après le gras 😉 ). A quelques encablures de notre lieu de villégiature se trouve le musée du bonbon Haribo (à Uzès dans le département du Gard). Nous voilà donc partis avec notre petit garçon pour un trip façon « Charlie et la Chocolaterie« , qui commence comme le roman de Roald Dahl (je suis une grande fan de la fraise Tagada, le voyage est donc plutôt fait pour me plaire, même si oui, pour les puristes, le roman n’est pas si bon enfant que cela !) mais qui se terminera plus cyniquement comme le film de Tim Burton… Ne vous inquiètez pas, je m’explique.
L’ambiance à l’entrée est sympathique, tout comme le musée l’est dans son ensemble : une myriade de bambins, dont le mien, partent à l’assault de la figurine géant du petit garçon mascotte de la marque Haribo qui trône à l’entrée du musée. La file d’attente est déjà longue, mais nous arrivons cependant avant la cohue que nous verrons à notre sortie du musée.
Nos tickets et des paquets de bonbons en poche, nous visitons pendant une bonne heure le musée où se côtoient affiches et objets publicitaires liés à la marque, univers olfactifs, jeux tactiles, répliques des machines (mon fils est fasciné par la mini usine de bonbons), et clou de la visite, la machine distributrice de Carensacs qui a fait elle aussi forte impression sur mon petit bout (un jeton est distribué avec les tickets d’entrée pour faire fonctionner la belle mécanique). La visite est ludique, parfaite pour les enfants de plus de trois ans (en dessous, franchement, ne vous aventurez pas avec votre poussette) et les parents gourmands.
Oui mais voila, il y a un mais, deux sacrés bémols qui nous ont bien gâché notre plaisir :
– La boutique à la sortie du musée (comme dans tous les musées me direz-vous) : Willy Wonka réveille-toi, ils sont devenus fous (mais ça, tu le savais déjà) ! Je précise que je n’avais pas vu une telle cohue depuis les soldes presse Vanessa Bruno (les seuls auxquel j’ai pu accéder dans ma précédente vie, merci BBL) : des bonbons à perte de vue, dans des paquets géants, des cartons, des produits dérivés, le tout jusqu’à l’écoeurement (et là, j’imagine visiter une usine Lesieur…) : je reste perplexe devant ce spectacle. Les clients (visiteurs ?) se ruent sur le sucre (j’ai parlé de drogue au début de mon billet) comme la vérole sur le bas clergé, le tout dans une atmosphère étouffante (il n’y a pas de climatisation, je plains très sincèrement les pauvres Oompas-Loompas, euh pardon, les caissiers qui travaillent dans cet enfer sucré ! Nous quittons rapidement cet endroit détestable pour nous jeter de plus belle dans un autre enfer…
– Avec le ticket d’entrée de notre fils nous a été offert un tour gratuit d’attractions gonflables, dans un petit parc qui jouxte le parking du musée. Bien entendu, mon fils a repéré dès notre arrivée les attractions et il attend avec impatience et détermination de rejoindre ce nouvel Eldorado pour bambins. Nous sommes en Août, dans le Gard, il doit faire minimum 40 degrés à l’ombre (elle est bien loin ma Bretagne et ses embruns 😥 ), pas un arbre pour nous faire de l’ombre (je dégote péniblement un bosquet pour ne pas trop bronzer de la Birkenstock) et nous regardons abasourdis par la chaleur notre petit garçons s’épuiser sur « la Dune », attraction gonflable dans laquelle il doit bien faire 50 degrés… Il n’a droit qu’à un tour de 10 minutes, mais à peine sorti, le voilà qui fait un numéro de charme à l’animatrice des lieux pour aller maintenant sauter dans le « Cachalot »… Peut-être allons nous mourir ici, grillés à point, le Gard sera notre dernière et ultime destination… Fort heureusement nous arrivons à quitter ces lieux maudits, alors que la file d’attente pour entrer au musée a au minimum triplé de volume (un conseil : visiter le musée au moment de la sieste des plus jeunes !). Et arrive alors un nouvel Oompa-Loompa pour annoncer que les visiteurs qui veulent « seulement » se rendre à la boutique peuvent passer par la sortie… Trop de sucre tue le plaisir 👿
Bilan de cette escapade au musée du bonbon : la visite pourtant fort agréable de ce musée a été quelque peu gâchée par la boutique et le parc d’attraction. Mais mon fils a adoré et il nous parle en parle encore !
Et heureux hasard et joli dénouement de ce billet : en retrouvant notre home sweet home quelques jours après, un paquet venant de Suisse nous attend pour nos petits : à l’intérieur, une BD pour tout petit : Le Petit Poilu : Mémé bonbon, qui conte l’histoire donc du Petit Poilu à la rencontre de la pas très sympathique Mémé Bonbon, tenancière d’une usine de bonbons (si vous voyez ce que je veux dire…) dont le Petit Poilu devra se sauver pour fuir une cadence productiviste infernale. Merci à Lorraine et Fabien, gourmands helvètes de nous avoir fait découvrir cette BD, et à qui ce billet est bien entendu dédicacé.
Musée du bonbon Haribo, Pont Charrettes, 30700 Uzès – 04 66 22 74 39