Nous sommes en janvier, la saison de la galette bat son plein, mais comme ici on ne fait rien comme tout le monde, pas de recettes de galette ou brioche des rois, parlons chocolat (ou cure de magnésium)

Je précise qu’il y a des recettes dans les archives, ici pour la galette et ici pour la brioches des rois. L’avantage d’avoir un vieux blog, c’est que pas mal de recettes ont déjà été écrites… S’il y a bien un saison pour la galette, existe-t-il une saison pour ne pas manger de chocolat en toute objectivité (vous avez 2 heures). En ce qui me concerne, même en plein été, j’ai besoin de ma petite dose de cacao et de magnésium…

Parlons donc de chocolat, en truffe, en pâte à tartiner, en forêt noire, en barre chocolatée, en tarte en tablette ou en orangettes. Et d’un rendez-vous encore rondement organisé pour notre petits groupe de gourmands et becs sucrés lyonnais (nous avons donc un nom, les Sweet Gones, à suivre sur Instagram) par Virginie de Chroniques d’un chocoladdict et Emilie de Cinnamon and cake (merci Emilie pour tes photos).

Pour ce rendez-vous de dégustation de desserts et gourmandises de Lyon autour du chocolat, les artisans qui ont bien voulu se laisser goûter étaient :

Restaurant la Forêt Noire (Chaponost) et C Gastronomie

Un peu en dehors de Lyon, ce restaurant appartient au traiteur C Gastronomie, que j’ai eu l’occasion de faire travailler à plusieurs reprises dans ma vie professionnelle (et je n’ai jamais été déçue par leurs prestations !). J’étais en revanche un peu septique quant à ma capacité à aimer une Forêt Noire, dessert éponyme de l’établissement (jusqu’ici tout va bien). Pour rappel, la Forêt noire est un dessert d’origine allemande (Schwarzwälder Kirschtorte dans la langue de Goethe, à vos souhaits),  ou littéralement « gâteau à la cerise de la Forêt-Noire », un gâteau monté à partir de génoise au cacao, parfumée au kirsch, et fourrée de cerises au sirop et de crème chantilly. Elle est recouverte de crème chantilly et décorée de copeaux de chocolat. Bref, un dessert léger. J’avoue que j’avais sur la Forêt Noire quelques a priori : le dessert m’évoquait davantage un gros gâteau bavarois par très raffiné, bien loin de ce que je peux aimer en pâtisserie.
Je me trompais, j’ai adoré la légèreté de ce gâteau, un goût d’alcool très doux et discret et celui des cerises très présent. Une très belle réussite. Le gâteau se déguste donc sur place au restaurant ou peut être commandé (mais il faudra aller le chercher sur place, malheureusement, malgré ma demande, impossible de le faire livrer dans l’une des boutique du traiteur, c’est bien dommage…)

Mariller les saveurs

Petite adresse du 6ème mono produit autour de la tarte (toutes les tarte sont réalisées sur le même modèles et déclinées en fonction des saisons)  : nous avons dégusté la tarte passion, chocolat et base à la cacahuète. A tester en toute saison que vous aimiez ou pas le chocolat !

Maison Buisson

Incontestablement mon chouchou de cette sélection d’artisans : j’ai longtemps habité à proximité de cette chocolaterie discrète et raffinée de la place Jules Ferry. C’était notre rendez-vous préféré avec mes enfants après l’école ou en revenant de nos balades au Parc de la Tête d’Or. C’est une adresse que j’associe à une période très précise de ma vie, mon congé parental, ces quelques 8 mois passées presque en tête à têtes avec mes enfants. Leurs orangettes (présentes à notre dégustation ainsi que des mendiants) sont certainement parmi les meilleures de Lyon. L’accueil y est soigné et sympathique. Et que dire, si vous y aller pour boire un vrai bon chocolat chaud, de leur sélection de chocolats chauds si ce n’est qu’ils sont d’une grande qualité. Même si je n’habite plus vraiment à côté de cette belle adresse, j’essaie d’y rester fidèle !

Bernachon 

Le chocolatier Bernachon est certainement comme Bocuse une véritable institution, typiquement lyonnaise. Si mes enfants connaissent la Maison Buisson par coeur, pour ma part, les goûters chez ma grand-mère, les gâteaux du dimanche et les chocolats de Noël étaient signés Bernachon. J’y ai même croisé enfant la styliste Sonia Rykiel (elle m’avait fait peur, elle était très impressionnante, il me semble me souvenir qu’elle faisait partie du Club des Croqueurs de Chocolat et Bernachon était à l’époque -genre bien avant Internet, du temps des dinosaures- une véritable référence pour les amateurs de chocolat). J’avais également visité les coulisses de la chocolaterie avec mon père, mon correspondant américain et Maurice Bernachon. Petites navettes briochées, tourte à la frangipane du dimanche, tartes aux griottes et barquettes au marron, palets d’or ou Avelines font partie de mes souvenirs. Mais le côté trop guindé et rigide(psycho ?) de l’établissement m’ont fait fuir depuis bien longtemps, sans compter que les saveurs de l’enfance ne sont plus vraiment au rendez-vous… Et l’offre en excellentes pâtisseries / chocolaterie s’est largement développée également, notamment ces dernières années !
Pour ce qui est des produits proposés par l’enseigne à notre goûter, la maison nous a proposé la pâte à tartiner Bernachoc  (mais je n’aime pas plus que cela la pâte à tartiner…) et les barres chocolatées BB de Lyon réalisées en collaboration avec Sébastien Bouillet : une barre fourrée de pâte à tartiner Bernachoc avec un caramel au beurre salé avec une base biscuité (trop sucrée pour moi) et une barre au caramel-passion et praliné feuilleté-noisette pour Bouillet. J’avoue n’avoir avoir aucun attrait pour ce type de produit… Je resterai pour ma part sur le Bernachon de mes souvenirs. Oui je peux parfois être un peu réac (mais je me soigne).
Sachez tout de même pour nuancer mon avis (vous avez le droit de le trouver injuste ou sévère, je suis ici chez moi et j’y écris mes impressions sans filtres) que Bernachon fait parti des artisans qui travaillent le chocolat de la fève à la tablette (« bean to bar »). Parmi les derniers chocolatiers en France à traiter la fève de cacao du début à la fin on compte Sève et Bernachon à Lyon, Bonnat ou encore Pralus, qui ont conservé cette activité et les techniques traditionnelles d’artisan Maître-Chocolatier. C’est tout de même important de le rappeler.

Louis SimArt Chocolatier

Une vraie belle découverte que cette enseigne du quartier d’Ainay notamment ses petits pavés au praliné. La boite a été littéralement engloutie (et j’avoue, en grande partie par ma fille…). Petit coup de coeur aussi pour les chocolats au citron vert. A noter que Louis Simard s’est gentiment joint à notre petit groupe en fin de dégustation pour parler de ses produits !

Bref, vous l’attendez avec impatience, voici la carte de nos adresses gourmandes et lyonnaises pour déguster de bons chocolats ou desserts à base de chocolat :

Rien d’exhaustif comme d’habitude, à vous de vous faire vos propres avis et de laisser en commentaire vos impressions et bonnes adresses !