J’ai mis un certain temps à écrire ce post et la recette du pain carasau guttiau (ou pain sarde salé), parce que replonger dans mes photos de Sardaigne me collait le bourdon.
De la Sardaigne, je n’ai pas tout vu et peut-être pas le plus joli (puisqu’une gentille cervicalgie 2 jours avant de boucler nos valises m’a rappelé que les vacances, c’est fait pour se reposer : ce que j’ai fait, en oubliant des trajets en voiture trop compliqués dans mon état).
Nous avions réservé au Nord-Est de la Sardaigne, pas loin de l’aéroport d’Olbia (1h15 de Lyon en avion, qui dit mieux pour un dépaysement total et des eaux turquoises), à Porto San Paolo (une station balnéaire pas très typique mais avec des commerces (dont une belle poissonnerie et de bonnes glaces !) et à 3 minutes de la plage. Nous avions face à nous l’île de Tavolara (accessible en bateau) et des plages alentours qui nous ont largement comblé.
De la plage de rochers au sable fin, des eaux limpides, pas de blingbling, tout était là, merci à l’appli ISardegna qui a été une bonne aide pour trouver des petits coins de paradis.
Juste quelques petites choses à savoir sur les plages de Sardaigne (du moins là où nous étions) :
– on y vend de tout à la sauvette : paniers, maillots de bain et paréos, serviettes, jeux de plage, bijoux, lunettes de soleil et micro-doudounes (les jours de vent) et… de la contrefaçon de sacs luxe !
– même devant des plages un peu sauvages et à l’écart des sentiers battus, il se peut qu’un horodateur vous attende, perdu au milieu de nulle part et ne l’oubliez pas (pour les plages plus touristiques, il y aura très certainement un parking privé, les tarifs sont très variables) : les carabinieri ne sont pas très regardant sur les ventes de contrefaçons sur les plages, mais ils ne vous louperont pas pour un dépassement de temps de stationnement (42 euros d’amende, 21 euros si vous payez à la Poste locale dans les 3 jours).
– les cigarettes sur la plage, le gros point noir : j’aimerai que touristes et locaux arrêtent de croire que les plages sont des cendriers à ciel ouvert qui s’auto-nettoient, c’est un vrai fléau (qui, je sais, sévit de partout), mais là, très honnêtement, c’est insupportable ! (alors toi connard de fumeur, ça t’arrache le cul de mettre tes mégots dans ton putain de paquet de clopes ?).
Passons cette parenthèse (que j’ouvre chaque fois que je pose un orteils sur une plage) et revenons à ce petit goût de Sardaigne qui nous a accompagné matin, midi et soir, le pane curasau guttiau (avec huile et sel en plus, sinon il s’appelle juste pane carasau, on en trouve dans toutes les supérettes sardes, plus goûteux), le pain sarde tout plat et croustillant, tellement fin qu’on le trouve aussi sous le nom de carta musica (le papier à musique).
Parfait avec le fromage, parfait pour l’apéro et la charcuterie ou pour accompagner un barbecue : dommage de finir l’été sans lui !
Comme je n’ai pas trouvé de pane carasau guttiau à Lyon dans mon épicerie italienne de prédilection (le Cofi Cash de Villeurbanne), je me suis lancé, et c’est tellement facile que j’ai même hésité à mettre la recette, mais c’est tellement bon que ce serait dommage de s’en priver !
Pour 5 à 6 grande galettes de pane carasau guttiau (ajouter un peu d’huile et de sel après la cuisson) :
– 500 gr de farine (j’ai opté pour une farine très fine spécial pizza Riscossa)
– 1 sachet de levure traditionnelle de 8 gr de boulanger
– 250 gr d’eau tiède (100 pour le levure / 150 pour la pâte)
– 1 petit bol d’eau salée à la fleur de seul qui servira à badigeonner le pain avant la cuisson
– De l’huile d’olive et du sel si vous le souhaitez pour finir la cuisson.
Mélanger la levure de boulanger avec 100 g d’eau tiède, délayer et laisser fermenter pendant une dizaine de minutes (jusqu’à ce qu’il se forme une petite mousse en surface).
Former un puits avec la farine et verser votre levure, puis incorporer peu à peu le reste de l’eau. J’ai réalisé la pâte avec mon artisan KitchenAid facilement avec le crochet en quelques minutes, il vous en faudra une dizaine si vous travaillez la pâte à la main. On doit obtenir une pâte très lisse et souple. Mettre dans un saladier couvrir d’un torchon propre et laisser monter la pâte une heure (je la laisse toujours monter dans mon four – porte fermée- avec un bol d’eau chaude).
Une fois l’heure passée, votre pâte a doublé de volume : allumer le four à 220°C (selon votre four, le mien est à chaleur tournante). Sur un plan de travail bien fariné, diviser la pâte en petits pâtons et former des disques très fins, comme des crêpes. Disposer sur une plaque de cuisson ou une pierre à pizza. Badigeonner avec un peu d’eau salée à la fleur de sel. Cuire vos disques quelques minutes le temps qu’ils colorent (vous pouvez en surveillant mettre un petit coup de grill).
Plus simple tu meurs. Pas révolutionnaire mais un bon arrière goût des vacances !
Pour en voir un peu plus sur la Sardaigne, 2 blogs qui bougent un peu plus que moi et qui ont visité le Sud de l’île (Cagliari entre autres) : Argone (plusieurs billets à son actif sur la Sardaigne) pour Taste of my Life et Amandine Et si la terre était ronde.
Sinon demain c’est la Rentrée, je suis comme les enfants, j’ai pas envie, je voudrai retourner à Tavolara, plonger avec mes enfants pour courir après les poissons et voir nager ma sirène…
Bonne Rentrée malgré tout…
Salut Estelle !!
Merci pour ton relai !!!
Gros bisous ?